-
Par criscus le 7 Juin 2015 à 23:41
Après la guerre Berlin est un champ de ruines. Yalta puis Potsdam scellent la partition de l'Allemagne. Berlin en secteur d'occupation soviétique au centre de la RDA est divisés en quatre zones: soviétique à l'Est et la plus grande partie, américaine, britannique et française (De Gaulle n'était pas aux conférences, mais réussi a imposer certaines choses).
Les années grises commencent pour les habitants de la zone soviétique. Le gris est lac couleur dominante: couleur des murs, couleur des voitures, couleur de la pensée habitants qui se trouvent dans une dictature. Au début tout se passe "simplement". Beaucoup d'habitants de Berlin Est passent à Berlin Ouest quotidiennement pour aller travailler. Mais rapidement certains ne reviennent pas. L'hémorragie vers l'ouest s'amplifie. Ce sont surtout les diplômés qui fuient. La RDA a besoin de reconstruire Berlin et ne peut tolérer perdre les cadres.
D'un passage simple, on vient à un passage réglementé et contrôlé. Puis en aout 1961 la RDA construit un "mur de protection antifasciste".
Des lieux de passages sont établis
La gare de Friedrichstrasse pour les civile.
Checkpoint Charlie pour les "officiels" ou certains pont sur la Spree
Derrière le mur la reconstruction se fait. Des barres d'immeubles sont montés avec des éléments préfabriqués
Mais il faut arriver à tenir la population. Le ministère de la Sécurité d'Etat s'en charge. C'est la police politique, petite sœur de son équivalent soviétique. On peut visiter le musée de la Stasi (à l'emplacement de l'immense ministère) et sa prison toute proche. La Stasi organise la mise sous tutelle d'un état entier avec un collaborateur pour 50 habitants! Son objectif tout savoir sur tout le monde. Avoir des points de pression sur chacun. A la Stasi on ne pratique pas la torture physique mais mentale.
Le camion de livraison qui permettait d'enlever toute personne soupçonnée. Très inconfortable, il tournait pendant des heures avant de déposer le prévenu à la prison afin de faire perdre les repères.
Le musée expose toute la panoplie du parfait petit espion. Le petit trou en bas de l'arrosoir permettait de faire des photos dans les cimetières.
Le bureau du ministre. Revoyez "La vie des autres"...
Une salle d'interrogatoire dans la prison. Pression psychologique.
votre commentaire -
Par criscus le 8 Juin 2015 à 22:16
Le point central des années grises fait 155 km de long. Barrière antifasciste pour la RDA, mur de la honte pour les allemands de l'ouest, il a durablement coupé la vie des berlinois pendant 28 ans. Il a coupé la ville, il a coupé des maisons, il a coupé des cimetières. Au début simple mur, il devient rapidement à l'est, mur plus no man's land avec mirador plus un autre mur pour bien délimiter ce no man's land. En 28 ans 5000 personnes réussirent à franchir ce mur et 136 périrent.
Un mémorial a été installé sur la Bernauer Strasse dans l'ancien secteur français. Une des zones les plus meurtirères.
Ca c'est aujourd'hui
Une église qui a été détruite car elle se trouvait dans le No man's land. Cette maison est celle à droite de l'église
Un hommage aux victimes
Et puis 1989
votre commentaire