A Sivas nous disposons d'un appartement. Nous retrouvons un petit déjeuner maison, bien riche cependant et pris sur la terrasse. A 8h la température atteint presque les 30°C.

Nous commençons par aller voir un ancien monastère vieux de 600 ans. Celui-ci perché sur une colline est un peu une forteresse. Les moines qui y vécurent durent résister aux pirates, mais aussi aux ottomans. Leur résistance contre ces derniers se termina par un massacre après plusieurs jours de siège.

Le monastère est un petit joyaux perdu au milieu de ce territoire si aride. Lorsque nous arrivons, bien que l'église ne soit plus consacrée, une cérémonie d'offrande à un mourant y est célébrée. Nous essayons de ne pas troubler le rite qui se termine par une distribution de pâtisseries et de gâteaux secs.

Un Grec d'une soixantaine d'années m'interpelle en français et m'expliqe qu'il connait la langue car il a vécu à Montréal et regarde fréquemment TV5 et France 24. Un de ses copains arrive et lui est ancien prof de SciencePo à Paris et à Lausanne. En vacances en Grèce, il regrette de ne pas être français. Il se prénomme Vassili et m'explique tout ce qui est à voir dans la région.

Après nous devons descendre à la plage en passant par les gorges d'Agiofarango. Le routard annonce 45 minutes de marche. Mais il est onze heures et la température dépasse largement 35° à l'ombre. Mais quand on voit le départ de la piste, on se rend bien compte qu'il n'y a pas d'ombre. Nous décidons de prendre la voiture jusqu'à un parking intermédiaire. C'est de la piste, mais praticable avec notre Yaris. Le parking est plein. Personne en fait ne descend à pied. C'est dimanche et les Grecs profitent également du lieu.

Le chemin se poursuit jusqu'à la plage (de galets) entre deux falaises percées de grottes. La végétation est principalement constituée de lauriers roses. En chemin une chapelle où visiblement il y a eu une messe dominicale.

La plage de galets borde une mer chaude et claire. Ici très peu de vent et pas de vagues. Les jeunes grecs grimpent sur les falaises et font des sauts d'une quinzaine de mètres dans la mer.

Après la baignade la sortie de l'eau est un supplice pour celui qui n'a pas de chaussures tant les pierres sont brulantes.

Le retour au parking vers 13h se fait sous un soleil de plomb. Le thermomètre de la voiture annonce 38°C (toujours à l'ombre). Près de l'église, c'est un décor de final d'un film de Sergio Leone

De retour à l'appartement, nous picniquons au "frais" et restons tranquille pendant les heures les plus chaudes.

Comme hier, nous finissons la journée sur la plage de Kalamaki.

A quelques kilomètres de Sivas, sur une colline surplombant la Messara se trouve Phaistos. C'est le deuxième site archéologique de Crète. Contrairement à Cnossos, pas de reconstitution. Ici, que les bases de colonnes et des murs de un mètre. Cela rend évidemment plus compliqué la compréhension du site. De jeunes archéologues italiens sont en train de remuer de la terre. Quel courage avec la chaleur qu'il fait.

Et puis partout des bougainvilliers

A trois kilomètres de Phaistos se trouve un petit site: Aghia Triada. S'il n'y avait pas grand monde à Phaistos, il y en a encore moins à Agia Triada. Pourtant le site est presque plus lisible.

Sur le site face à la mer, une petite chapelle

L'après-midi, nous partons à Matala. Matala est une station balnéaire qui vit du souvenir de son passé hippie. Plus personne ne se souvient que c'est là que Zeus aurait abordé la Crète avec la jeune Europe, ni que des navires égyptiens y accostaient pour faire du commerce avec les Minoens, ni que les légions romaines en avaient fait le port de ravitaillement de Gortyne. Bob Dylan, Cat Stevens sont venus à Matala. Ont-ils dormi dans les grottes creusées dans la falaise? Et savaient-ils que les hommes avaient creusé ces grottes pour se protéger et s'en sont servis de cimetière? Là encore la petite cité n'est pas très animée. Sans doute se réveillent-elle la nuit.

En tout cas, malgré le vent la baignade est très agréable.

Entre Sivas et Frangokastello, notre étape suivante, la côte qui longe la mer de Lybie est formée par la montagne qui tombe directement dans l’eau. La route en corniche le plus souvent traverse des villages accrochés à la montagne et aux rues étroites qui ne permettent pas à deux véhicules de se croiser. Il n’y a plus comme dans la Messara des serres mais seulement des chèvres parmi les oliviers.

La route, la seule en réalité, est quasi déserte. Depuis le début du séjour on nous prédisait la foule et il n’y a presque personne. Et le soir dans les tavernes, il y a toujours de la place. Une différence des tavernes crètoise par rapport à celle du reste de la Grèce que je connais, c’est le service. Pour des prix très compétitifs, même si on ne prend qu’une salade grecque, il y a toujours un petit dessert et le raki apporté au moment de payer l’addition.

Nous prenons possession de notre appartement à Frangokastello, très grand avec une terrasse ombragée par des figuiers et palmiers. Notre rythme est maintenant bien établi : visite le matin, déjeuner à la maison, sieste et bain de mer jusqu’au coucher du soleil. Ici à Frangokastello nous disposons d’une plage quasi privée à 100 mètres.

Nous nous sommes arrêtés à la Aghio Pavlos (Saint Paul). Nous renonçons à descendre une dune de sable gris pour aller à une plage vide car les soleil tape déjà fort. Nous nous contentons de prendre un bain au niveau du « bourg », pas plus de trois hôtels. L’eau est vraiment très bonne. C’est sur cette plage qu’Icare aurait aidé de son père pris son envol. Ce qui est sûr c’est qu’étant donné la chaleur, il aurait mieux fait de se baigner. Aghio Pavlos est retiré du monde, à dix kilomètres de la route principale et certains viennent y chercher la zenitude.

Nous nous sommes arrêtés dans une taverne à Spili où 16 têtes de lyon apportent de la fraicheur dans ce village de montagne

Dans les gorges au dessus de Plakias, une petite église dans la montagne et dans le vent.

Une autre plage célèbre se situe à Preveli. Nous renonçons à visiter un monastère accroché à la pente. Pour y arriver notre GPS dans un moment de folie, nous a fait passer par des pistes défoncées. A la suite de ces émotions, nous allons donc à cette plage qui se situe à l’embouchure d’un fleuve (torrent de montagne). Les falaises environnantes et l’eau ont permis le développement d’une palmeraie. C’est donc au niveau d’une oasis que se trouve la plage. L’eau d’un bleu profond et bonne mais sans plus car le vent redouble de violence et vient un peu gâcher la ballade. Sans compter que l’on doit descendre et donc remonter environ un kilomètre de marches pour y arriver.

Un pont vénitien

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OASIS Apartments, Frangokastello beach Frangokastello 73011, Crete, Greece. tel.fax: +30 28250 92136

http://www.frangokastelloapts.com/

Appartement équipé avec cuisine, terrasse ombragée à l'abri du vent, plage à 100 mètres.