• Nous partons vers la partie vraiment sauvage de Grande Terre, l'extrême nord. Passé Le Moule et le Morne-A-l'Eau, la région devient plus sèche encore et l'agriculture semble plus pauvre. En tout cas les vaches n'ont pas grand chose à manger.

    Avant d'aller à la Pointe de la Vigie, nous entreprenons une randonnée le long des falaises pour aller au Trou du Souffleur. Trois heures sans difficultés particulières, si ce n'est la chaleur car à 10h il fait 30° à l'ombre, sauf qu'avec cette garrigue adaptée à la chaleur et au vent, il n'y a pas d'ombre. De bonnes chaussures, un chapeau et de l'eau sont donc les éléments indispensables pour admirer tout le long l'océan déchainé sur la côte.

    La randonnée commence à la Porte d'Enfer. Cela débute bien!! C'est une anse très profonde à l'entrée de laquelle les vagues sont arrêtées. Plage de sable et mer...pleine de sargasses qui n'invitent pas à la baignade. Il  faut aller plus loin où il y a les rochers pour trouver une eau turquoise.

    Pointe de la VigiePointe de la VigiePointe de la Vigie

    Après la Porte de l'Enfer, c'est l'enfer car les vagues sont vraiment très violentes. Mais les couleurs sont sublimes.

    Pointe de la VigiePointe de la VigiePointe de la VigiePointe de la VigiePointe de la VigiePointe de la Vigie

    Le Trou du Souffleur est la partie aérienne d'une grotte marine dont le plafond s'est effondré. L'ONF pose des barrières pour empêcher d'approcher du bord, mais c'est tentant. L'océan continu de s'engouffrer sous le pont naturel et un jour cela s'effondrera. Il ne faudra pas être là.

    Pointe de la VigiePointe de la Vigie

    Au retour nous sommes dépassés par un troupeau de vaches!!! La race est ici la Créole: métissage de vaches espagnoles, françaises et de zébus. Le tout donne des animaux adaptés au climat voire à la sécheresse car elles sont capables de se priver d'eau plusieurs jours.

    La fin de la promenade se termine Chez Coco, sur la terrasse ombragée autour d'un excellent poisson.

    Puis nous gagnons en voiture cette fois le Pointe de la Grande Vigie.

    Pointe de la VigiePointe de la VigiePointe de la VigiePointe de la Vigie

     

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  • La Guadeloupe (et la Martinique) a été longtemps le principal fournisseur de sucre de la France. Pour cultiver la canne à sucre, on a fait venir des esclaves originaires d'Afrique. C'est, je trouve, étrange qu'une partie de la richesse de la Guadeloupe tant économique que culturelle soit fondée sur une activité criminelle. Je sais bien qu'à l'origine de nos sociétés, il y a eu l'esclavage (antiquité, moyen-age), mais dans les Antilles cela se passait au 19ème siècle.

    Et puis l'esclavage a été aboli et la France a produit son sucre à partir de betterave du côté de la Picardie. Du coup la surface de canne à sucre a été réduite au profit de la banane.

    La canne a sucre sert à produire du rhum ou à faire du sucre.

    Plusieurs distilleries sont réparties sur le territoire. Nous avons fait un tour chez Longueteau et Damoiseau. Il s'agit vraiment d'un tour car la visite est libre sans vraiment d'explications. Par contre les boutiques sont belles. La caractéristique du rhum agricole (rhum antillais) est qu'il est produit directement à partir du jus de canne fermenté et non à partir de mélasse (résidu de la production de sucre). Tout comme pour le vin, il y a des terroirs.

    Comme je l'ai dit la visite est libre. Le public ère tranquillement parmi les installations et les machines en mouvement. C'est un peu étrange pour un territoire français. En effet il est impossible d'en faire autant en métropole dans des usines similaires. L'usage du casque, des chaussures de sécurité, des bouchons d'oreille, des lunettes de protection sont souvent exigés pour un personnel autorisé. Et les visiteurs sont toujours accompagnés et cantonnés à des zones sans danger et sur des parcours protégés. Sans doute en Guadeloupe il n'y a pas de CHSCT ni de responsabilité en cas d'accident.

    La distillerie Longueteau est la dernière a fonctionner encore à la vapeur.

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    La distillerie Damoiseau est plus grande et plus "industrielle".

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     Nous avons fait une visite très intéressante, celle de la dernière sucrerie guadeloupéenne: l'usine Gardel au Moule.

    L'usine ne se visite que pendant la campagne sucrière qui dure environ trois mois. Casque et guide obligatoire. 

    Toute la canne à sucre de la Guadeloupe qui ne sert pas au rhum converge ici. 

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    Les hérons garde-bœufs se régalent des insectes et ne sont absolument pas effrayés par l'énorme pince.

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    Le sucre qui partira en métropole sera raffiné à Marseille. Celui consommé sur place restera brut.

    A noter qu'une centrale thermique est accolée à la sucrerie. Pendant trois mois ce sont les déchets de la canne à sucre qui remplace le charbon venu du Brésil. En échange la centrale fourni l'énergie à la sucrerie.

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  • Pour notre dernier jour en Guadeloupe j'ai réservé une excursion à Petite Terre. Plus d'un mois à l'avance c'était plein. C'est dire que je n'ai pas eu trop de choix de la date.

    Mon choix s'est porté sur la compagnie AWAK. En dehors des bons commentaires sur internet, ce qui m'a surtout plus c'est le côté rapide de la traversée: 45 minutes chrono en catamaran à moteur. D'autres préfèrent les catamarans à voile. C'est sans doute plus fun, mais plus long. Et quand on voit l'état de la mer avec les alizées qui soufflent en permanence on se dit que cela va secouer.

    A notre date, les conditions météo étaient exécrables. Au départ de la marina de Saint François, le capitaine a fait ranger tout ce qui craignait l'eau dans un coffre étanche et nous a prévenu que cela allait secouer dur jusqu'à la Pointe des Châteaux. Après pour la deuxième partie du voyage, cela allait être pire. Pour notre part nous nous sommes installé à l'arrière, à la limite du toit, c'est à dire à moitié à l'air et nous n'avons pas été mouillé par la mer mais par le déluge venu du ciel.

    Petite Terre

    Tout au long de la traversée, le personnel s'est inquiété de notre état et finalement même si ce n'était pas une partie de plaisir peu on été vraiment malades. Les creux faisaient entre deux et trois mètre c'est à dire à peine plus que par beau temps. On a doublé tous les catamarans à voile. 45 minutes après j'ai vraiment apprécié le calme du lagon de Petite Terre. D'autant qu'un rayon de soleil nous accueillit.

    Petite TerrePetite TerrePetite Terre

    Petite Terre

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    Il s'agit d'une réserve naturelle inhabitée à accès très réglementé. Une des deux îles est totalement interdite aux visiteurs. Nous sommes donc resté sur celle qui abrite un phare. L'endroit est paradisiaque même par temps très moyen. Sable blanc, cocotier, coraux et iguanes. En effets 10 000 iguanes antillais cohabitent avec les oiseaux et les Bernard l'Hermite. Il y a là l'une des plus grande colonie d'iguanes antillais, animal protégé, endémique  et en forte régression du fait de l'introduction de l'iguane vert dans les Petites Antilles. A noter qu'au niveau de la flore, on trouve aussi le gaiac. Un bois très très dur utilisé pour les boules de billard et les poulies.

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    Petite Terre

    Evidemment faire du masque tube dans les eaux du lagon est vrai plaisir. On y croise requin citron et raie pastenague. Deux espèces non agressives, mais qu'il ne faut pas titiller. Toutes deux sont vraiment au bord de la plage. Et puis on revoit nos amies les tortues.

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    Petite TerrePetite Terre

    Petite Terre

     

    La journée est sympathique et bien organisée avec poulet, patates barbecue et bananes flambées. Et du punch bien sûr....Le tout est amené de Grande Terre et remballé le soir, réserve naturelle oblige.

    Le retour est beaucoup plus calme que l'aller.

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