En revenant vers Lannion toujours dans la vallée du Léguer, voici Kerfons. Pour y arriver, il faut emprunter de petites routes obscurcies par les châtaigniers, arbres qui ont conquis la région depuis le moyen-age. Coincée au fond d'un cul-de-sac se trouve une chapelle gothique du XV-XVI ème siècle. Nous sommes loin de la forêt de Brocéliande et pourtant l'atmosphère en cette journée grise est à la rencontre de Viviane, la Dame du Lac. Ce n'est pas Viviane -enfin je ne crois pas- qui sort, je ne sais d'où, mais une jeune fille rousse qui sert de guide aux seuls visiteurs que nous sommes.

Saint Yves

Un calvaire à double représentation: d'un côté la crucifixion et de l'autre et de l'autre la vierge en compagnie de Saint Pierre et de Maris-Madeleine.

Kerfons est remarquable pour son jubé intact datant de 1485. Le jubé est une sorte de portique séparant l'autel du peuple des fidèles sur lequel montait le prêtre pour faire son prêche. Autrefois les églises ne possédaient pas de chaire qui n'apparut qu'au XVIème siècle. En effet au concile de Trente pour faire face à la concurrence protestante, on veut ramener le consommateur vers le chœur en supprimant les jubés. Aujourd'hui, il reste peu de jubé mais la Bretagne (qui résiste encore et toujours) en a un belle collection dont Kerfons qui est parait-il l'un des plus beaux et des mieux conservé résistant au temps et à la révolution.

Le côté visible des fidèles est richement décoré de sculptures polychromes représentant les apôtres, le Christ et Madeleine.

Chaque apôtre est symbolisé par un objet.

Le côté autel est beaucoup plus sobre