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Pointe-à-Pitre
Me voila reparti de l'autre côté de l'océan...en France. Vestige de l'histoire la Guadeloupe est française. A cet endroit les guerres européennes ont été exportées et les Caraïbes ont été au grès des ans espagnoles, françaises, anglaises voire hollandaises. Et un jour tout s'est figé et donne la configuration actuelle. La Guadeloupe avec la Martinique forment les Antilles françaises et font partie des Petites Antilles par opposition aux grandes îles du nord comme Hispaniola ou Cuba.
La destination ne parait pas des plus exotique a priori car c'est la France, mais qu'importe elle semble plutôt sympathique et en ce mois de mars particulièrement morose je ne vais surtout pas faire la fine bouche. Et pourquoi se priver d'une île des Caraïbes avec sa forêt tropicale et ses cocotiers?
Le voyage se fait un jour de grève du contrôle aérien et nous quittons Orly avec deux heures de retard. Nous arrivons à temps à Fort de France, car pour des raisons tarifaires nous transitons par la Martinique. De toute façon l'Airbus qui fait la navette Cayenne, Fort de France, Pointe à Pitre a du rencontrer un orage, car il a 45 minutes de retard. C'est à minuit que nous débarquons en Guadeloupe au Pôle Caraïbe où notre hôtel est venu nous chercher.
Le lendemain, réveillés de bonne heure nous passons la matinée dans le quartier historique de Pointe à Pitre. Pôle économique de la Guadeloupe, cette ville a l'animation d'une sous-préfecture, c'est dire. Et même à midi, lorsque nous mangeons à la terrasse d'un restaurant sur la place de la Victoire, il n'y a pas plus de mouvements. Pas grand chose à voir donc à part quelques maisons colorées et coloniales. Nous marchons autour de la darse bien déserte jusqu'au Mémorial Acte, sorte de paquebot ultramoderne échoué.
Autour du bassin déserté par les bateaux le marché avec fruits et légumes locaux
Les pécheurs viennent toujours y vendre leurs poissons, mais ils sont aussi nombreux que ceux du vieux port à Marseille.
Au loin le port de containers. Des investissements sont faits pour accueillir de plus gros navires et pour bénéficier de l'augmentation du trafic à la suite de l'ouverture du nouveau canal de Panama. La Guadeloupe veut être le hub des Caraïbes incontournable entre les zones Europe, Amérique et Pacifique.
De l'autre côté de la darse le Mémorial Acte entre la mer et des logements sociaux.
Le Mémorial Acte rend hommage aux victimes de l'esclavage, mais visiblement la Guadeloupe a connu d'autres événements douloureux dont je n'avais pas le souvenir.
En revenant en ville des maisons colorées rappelant un peu Cuba, qui tentent de mettre un peu de gaité dans une évidente pauvreté. En quittant Pointe à Pitre on traversera de tristes quartiers. Il faudra retrouver la campagne pour voir des maisons plus riches. Et encore j'ai noté une évidente différence de niveau de vie entre une population blanche issue de la métropole et une population noire dont les logements sont souvent assez miséreux.
Place de la Victoire
Le marché central tourné vers les épices et les touristes. Les femmes en tenue traditionnelle arrête le chaland à grand coup de "Doudou" chaleureux. J'ai remarqué d'ailleurs que des marques de ce costume traditionnel sont souvent portées même sans lien touristique, comme sur la photo ci-dessous de l'accompagnatrice de la sortie du centre aéré scolaire.
Musée Victor Schœlcher instigateur de l'abolition définitive de l'esclavage (mort à Houilles en 1893...)
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Hôtel St John Perse Quai des Croisières 97110 POINTE À PITRE
Guadeloupe
Tél : 0590 82 51 57Hôtel très bien placé et ...le seul. Accueil sympathique. Chambre correcte.
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Tags : france, guadeloupe, pointe-à-pitre, schoelcher, esclavage, marché, lambi, caraïbes
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