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Windhoek
La première image d'un pays est bien souvent celle que l'on a en sortant de l'aéroport. Autant il y a un an en sortant de l'aéroport de Saigon, nous étions déjà dans une ville grouillante et enfumée par les nuées de scooters surchargés, autant nous voila en plein désert. A près de 1700 mètres d'altitude le plateau où se trouve Windhoek (prononcer Vinedouk), la capitale de la Namibie est une savane où l'on pratique l'élevage extensif.
Et puis les lotissements de la proche banlieue apparaissent. Comme partout. Pas tout à fait. Ici chaque maison -ou groupe de maisons- est entourée de murs, barbelés et clôture électrique. La Namibie est noire, mais les riches sont blancs et minoritaires. Même si le pays est moins violent que son ancien tuteur l'Afrique du Sud, la séparation des communautés demeure de fait une réalité.
Tout comme les pays de l'ancien bloc soviétique, la Namibie a pris son indépendance au début des années 90. Aussi, il y a de nombreuses traces des anciens colons qu'ils soient Allemands ou Afrikans. Le pays est jeune et doit aujourd'hui se construire.
Le centre ville de Windhoek avec ses monuments et ses buildings ressemble à toutes les capitales récente de peu d'intérêts. L'agglomération compté 300 000 habitants. Mais les transports sont quasi inexistants. La jeune université forme la jeunesse importante, mais la fac de médecine a ouvert ses portes seulement l'année dernière.
Beaucoup de rues portent encore des noms allemands malgré une "dégermanisation" accélérée. La gare témoigne encore de ce passé allemand. Depuis un an à peine, le trafic voyageur à repris. Depuis l'indépendance seuls les trains de marchandises reliaient le nord au sud ou la capitale à Swakopmund. Maintenant il est à nouveau possible d'aller d'Afrique du Sud en Angola. Devant la gare plusieurs vieilles machines dont une locomotive "char d'assaut-auto-mitrailleuse". Et ce n'était pas contre les lions!
Et puis la plupart des habitants de Windhoek habitent à la périphérie dans le quartier de Katutura qui est en fait à 5 kilomètres du centre ville. 60% de la population de la capitale vivent dans le township. Ces bidonvilles accompagnent toutes les villes de Namibie, il va falloir s'y faire. C'est le reliquat de la colonisation et de la ségrégation aussi bien allemande que sud-africaine. Quelques points d'eau, des zones entières sans électricité et pas de transports sont le quotidien de centaines de milliers de Namibiens.
Mais vient-on en Namibie pour Windhoek? Non personne.
Tags : namibie, windhoek, township, gare
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