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Par criscus le 8 Mars 2015 à 23:03
Reims, au sein d'une région mondialement connue est une ville qui malgré son passé historique glorieux a difficilement passé le 20ème siècle. Contrairement à beaucoup d'autres villes, c'est surtout les bombardement de la première guerre mondiale qui ont détruit la ville. A 90%. Verticalement cela correspondrait à des ruines de un à deux mètres.
Bien que très sévèrement touchée la cathédrale a mieux résisté. Peu de cathédrales en France sont aussi dégagées. Toutes les bâtisses qui l'entouraient n'ont pas été reconstruites. Cela accentue la verticalité de la cathédrale, qui semble encore plus tournée vers le ciel.
La tradition a fait que Reims a vu le couronnement de la plupart des rois de France.
Là encore, j'ai droit aux échafaudages. C'est vrai que les parties déjà rénovées sont magnifiquement immaculées.
Sur la façade, de très nombreuses statues, beaucoup d'anges. Curieusement à l'intérieur pratiquement aucune statue.
L'ange au sourire. Symbole de la ville de Reims. On dirait qu'avec sa main fermée, il fait un grand "Yes".
L'étroitesse des travées accentue la verticalité du lieu.
Très très peu de vitraux anciens à cause de la guerre.
Le quartier de la cathédrale, a été reconstruit avec des rues droites et des maisons sans cachet. En ce dimanche matin, c'est vraiment désertique. Bon allez, je rentre à Paris.
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Par criscus le 6 Mars 2014 à 23:58
Je suis repassé au lac du Der pour la migration printanière des grues. Malheureusement, le temps était mauvais et en plus le gros des troupes était passé. Les grues dans les champs, peu nombreuses, dansaient. Les hormones les travaillent et elles veulent aller se reproduire. Donc elles restent peu, car leur nid d'amour sera en Scandinavie.
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Par criscus le 3 Novembre 2013 à 23:55
Le réservoir Marne, autrement dit le lac du Der près de Saint-Dizier est un havre de paix pour les oiseaux en migration et particulièrement les grues. La grue cendrée passe l'hiver dans le Sud ouest, en Estramadure voire en Afrique. Mais la belle saison, celle des amours se passe en Scandinavie. Ah le charme nordique! Pour aller entre ces deux extrémité, environ 300 000 grues traversent l'Allemagne et la France en empruntant un couloir aérien avec différentes escales dont le lac du Der (le chêne en gaulois). La descente s'étale sur octobre et novembre et la remontée à fin février. Le lac du Der avec celui de la Forêt d'Orient est destiné à empêcher l'inondation de Paris en régulant le cours de la Seine. Quand j'y allais à la fin des années 70 peu de temps après sa mise en eau, il n'y avait pas de grues. Aujourd'hui la quasi totalité des grues en migration passe ici et s'arrête. 20 000 restent tout l'hiver. Pourquoi? Parce que le lac à l'étiage présente de nombreux bans de sable sécurisant pour les oiseaux, que sa surface est considérable (c'est le plus grand lac artificiel de France) et que la culture du maïs a remplacé une bonne partie de l'élevage permettant aux oiseaux de trouver une nourriture abondante à l'automne et en hiver.
Immuablement depuis maintenant une vingtaine les grues s'arrêtent sur le Der. Tous les matins à l'aube elles décollent pour aller dans les champs avoisinants. Pour voir le spectacle, il faut être environ 15 minutes avant l'aube sur la digue. Il fait froid et noir mais déjà l'ornithologue affrontant des conditions difficile est là. Si vous y allez, vous ne serez pas seuls. Beaucoup viennent de loin: Belgique, Allemagne, Hollande, Suisse.
Pour commencer les oies sans doute réveillées par les amateurs (eux même pas bien réveillés) emplissent l'espace sonore. Quelques minutes avant de pouvoir distinguer une quelconque forme, les grues se réveillent à leur tour. Elle font beaucoup plus de bruit que les oies. Il faut dire qu'elles sont nombreuses. Ce weekend il y en avait 26 000. Et puis les première donne le signal de l'envol et des groupes constitués de 10, 20, 50 oiseaux quittent le lac vers les champs avoisinant parfois à plusieurs dizaines de kilomètres. En principe le soleil ajoute de la couleur au spectacle, ce qui n'était pas le cas ce dimanche. Trente minute après, il ne reste plus de grues sur le lac.Dans la journée, vous aurez la chance de les voir dans les champs de maïs. Il reste toujours des grains au sol. Les grues omnivores mangent aussi des invertébrées. Elles sont très craintives et vous aurez du mal à les approcher à moins de 400 mètres.
En fin de journée toujours depuis les digues, vous les verrez revenir pour passer la nuit, les pieds dans l'eau. Vous remarquerez aussi qu'elles évitent soigneusement de passer au dessus des humains. Les groupes du retour sont un peu les mêmes que le matin, mais hier soir en quittant la région, à environ 10 km du Der, j'ai vu un groupe de 500 individus. Un peu magique quand même.
Il y a une semaine, on a dénombré 83 000 grues sur le lac. Les oiseaux étaient bloqués par la forte tempête qui traversa la France. Actuellement il y a encore 150 000 grues en attente sur le hub allemand et qui bientôt transiteront par le Der.
Paysage du Der
Vanneaux huppés
Oies cendrées
Héron cendré
Grande aigrette
Cygnes tuberculés
Et bien sûr les grues !
Et l'on voit dans les champs....
Patrouille aérienne
Et puis des grues un peu déréglées dans leur cycle hormonal car elles dansent en octobre!!
Dans la région on trouve aussi des églises à pans de bois. Ces églises sont en bois, même le cadre des vitraux. Voici celle d'Outine avec son Christ du XIVème siècle.
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