Et voici un site iconique de notre monde. Le Machu Picchu symbolise le Pérou tout comme l'opéra de Sydney l'Australie, la tour Eiffel Paris ou la statue de la Liberté les Etats-Unis.

Le "Vieux Pic" dans les Andes, déjà dans la forêt amazonienne a été oublié entre le 16e siècle et le 20e siècle. Seuls les descendants des Incas qui vivent dans ces vallées reculées connaissaient son secret.

A moins de prendre les chemins des Incas à flanc de montagne, aller au Machu Picchu en bon touriste est une petite expédition. En effet pour aller de la vallée sacrée au site, il faut obligatoirement prendre un train qui va jusqu'au dernier village avant la montée finale qui se fait en navette. Après une semaine entre 3000 et 5000 mètres nous respirons mieux, car le Machu Picchu est à l'altitude d'Arequipa, à moins de 2500 mètres.

 Dans le Vallée des Rois, la gare d'Ollantaytambo est la porte d'accès au village d'Aguas Calientes. Déjà de la vallée on découvre le site du Machu Picchu. Déjà dans la vallée on parcourt de nombreuses constructions incas. Il reste les murets nécessaires aux cultures en terrasse dont ils étaient experts. Il y a aussi des greniers à grains. Les villages ont aussi gardé des traces de leur passage avec des murs montés à l'aide de grosses pierres taillées et des portes sinon monumentales faites pour résister aux tremblements de terre.

 Nous pénétrons dans une maisons de paysans. Ce n'est pas le grand luxe. Le principal puits de lumière est la porte, le sol est en terre battue sur laquelle s'ébattent des cochons d'inde. Le plus surprenant est la présence des crânes des aïeux.

 Après avoir fait une bonne heure de train, nous passons la nuit à Aguas Calientes. Ce petit village inaccessible est construit autour du train qui amène les touristes dont bien peu profitent des eaux chaudes. Nous sommes redescendu à 2 000 mètres. La forêt nichée au creux de la vallée étroite est le refuge de nombreux oiseaux qui font un vacarme impressionnant dès l'aube. C'est l'heure de monter au "Vieux Pic". Tout est organisé. Les navettes font la montée en se succédant sans interruption. L'entrée du site n'est possible qu'aux heures pour lesquelles les réservations ont été faites. Le Machu Picchu est conforme à la représentation que l'on s'en fait. Le site est exceptionnel. Les archéologue ont restauré des maisons entières.Cela permet de se faire une idée de l'organisation de la ville inca. Hergé était bien documenté, car en imaginant quelques tapis et tentures sur les murs on se retrouve vite dans "Le temple du Soleil". D'ailleurs comme à Cuzco il y a un temple du soleil dont un des murs ne s'éclaire que lors du solstice d'été en laissant passer le soleil au travers de la porte...du soleil. On peu aussi admirer le travail des architectes incas qui ont fait des constructions antisismiques.

 Avant de prendre l'avion à Cuzco pour retourner à Lima puis Paris, nous regrimpons à 4000 mètres pour partager un repas chez les Paru Paru. Ce sont des agriculteurs qui font pousser des pommes de terre. Pas n'importe quelles pommes de terre, car elles supportent des conditions difficiles: altitude, climat. Ils nous expliquent que le changement climatique est pour eux un vrai problème car cela les oblige à cultiver de plus en plus haut. Hors plus on monte et moins il y a de terres cultivables. On parle régulièrement des populations sur les terres basses qui vont être submergées, comme au Vietnam. Mais on imagine moins le problème à 4 000 mètres. Les Paru Paru font un travail de conservation pour la pomme de terre en déposant des graines au conservatoire mondial de la pomme de terre à Lima et aussi de manière plus générale au conservatoire mondial des graines en Norvège.