Nous continuons à suivre la route du thé et des caravanes de chevaux. Nous remontons donc au nord et aussi en altitude. La route entreprends une belle grimpette pour arriver sur le plateau tibétain. L'arrivée sur le plateau est assez étrange car nous passons d'un coup de la route alpine pentue et difficile à une zone d'altitude totalement plate.

Nous voici au Tibet à 3200 m d'altitude. Ici peu de Han, enfin pas encore. En effet en montant, nous avons vu les travaux titanesques de construction d'une autoroute et d'une ligne TGV. L'objectif est de relier Lhassa au reste de la Chine. Ce sera fait dans les 10 ans qui viennent, mais Shangri La qui est sur le chemin le sera dans les 5 ans. Evidemment le désenclavement du Tibet a un objectif politique.

Le plateau tibétain s'étend sur une zone bien plus grande que la région administrative du Tibet (qui a été annexé par Mao dans les années 1950). Le plateau du Tibet qui a une altitude moyenne supérieure à 4000 m provient de la collision entre les plaques eurasienne et indienne. Une mer fut ainsi piégée qui laissa des sédiments qui aplanirent le relief et des lacs salés. Ici la minorité s'appelle les Tibétains.

Comme tous les peuples d'altitude, ils ont la peau très mate du au soleil et au froid. Leur allure ressemble vraiment à celle des indiens d'Amérique.

Shangri La s'appelait jusqu'en 2001 Zhongdian. Le nouveau nom est emprunté à un roman américain de James Hilton, "les Horizons perdus". Peut-être ce dernier est-il situé ici, mais rien n'est moins sûr. Les autorités ont jugé que Shangri La était plus vendeur. En 2014, un incendie détruisit la vieille ville. Aujourd'hui tout a été reconstruit.

La vieille ville est constitué de maisons en bois.

Du haut d'une colline, on peut voir la ville moderne et en particulier le plus grand moulin à prière qui soit.

Sur la place centrale un groupe de statues représentent l'arrivée de l'armée rouge au Tibet.

Sur la place devant l'opéra, les Tibétains dansent comme partout en Chine à la sortie des bureaux.

Autour de Shangri La, il y a beaucoup de zone humide, des yacks, de stupas et de maisons tibétaines. Ces dernières sont toute équipées de panneaux solaires mais aussi de grandes verrières qui avec l'effet serre récupèrent un maximum de soleil.