Après une année consacrée aux îles (Guadeloupe, Madère, Sardaigne), il fallait revenir au continent.  Mais la Sardaigne nous avait donné un goût de pâtes et donc le retour ne pouvait se faire qu'en Italie et ce fût Rome.

Le voyage à Rome peut commencer par les origines de la ville. Rome capitale de ce vaste empire auquel seule une poignée d'irréductibles a pu résister. Empire qui s'autodétruira quelques siècles plus tard.

Toute les zones du Forum, du Palatin et du Colisée donne une idée de la vieille ville. Mais seulement une petite idée car tout le centre de Rome est construit sur des ruines antiques quelques 6 mètres plus bas. Au moyen age, après la décadence de l'Empire, les grandes constructions ont servi comme souvent de carrière. Les pierres antiques ont permis la construction des nouveaux bâtiments comme les églises et en particulier Saint Pierre. Comme il est plus facile de combler les trous plutôt que de remettre tout à plat et de faire de nouvelle fondations, la ville moderne, s'est élevée de plusieurs mètres. Aujourd'hui ces témoins ruinés d'un passé glorieux avec pour décor les pins parasols sont décidément très romantiques.

Devant le palais des empereurs le Cirque Maxime. Enfin ce qu'il en reste. Autrefois sur les gradins plus de 300 000 spectateurs participaient aux courses de chars. Difficile à imaginer et le mieux pour se faire une idée est de revoir Ben Hur. Tous les matériaux ont servi à construire la ville et les obélisques délimitant l'arête centrale ornent désormais certaines places.

Le Colisée est certainement le symbole de Rome. Construit en dix ans c'est le plus grand amphithéâtre romain.  Un stade de 30 000 places qui a été sauvé en partie du pillage au moyen age par un pape en le rendant sacré. Ici les gladiateurs pour la plupart professionnels étaient les dieux du stade. En réalité peu de mises à mort car l'entra&nement des gladiateurs était très onéreux et de plus ils étaient très bien payés. Le nom actuel de Colisée provient de la statue colossale de Néron qui s'élevait ici jadis.

L'arc de Constantin érigé en 395.

Vue sur le forum depuis le Mont Palatin et paysages romains.

Voici quelques photos de quelques quartiers de Rome. Par rapport à mon dernier voyage à Rome en 2011 (cf blog) ce qui ma frappé c'est la foule dans la rue. Les artères du centre sont envahies par les touristes et les italiens bien sûr. Nulle part à Paris, il n'y a une telle foule, ni à Notre Dame, ni même sur les Champs Elysées. Plusieurs explications peut-être. Déjà le centre est piéton et c'est surement la principale raison. Comme dans toutes les villes italiennes, il fait bon flâner et magasiner. Cela nous manque vraiment à Paris. Ensuite les points d'intérêt sont beaucoup plus concentrés qu'à Paris, même si on fini par prendre le métro pour s'économiser. Enfin il y a régulièrement jusqu'à cinq bateaux de croisière qui font escale à Civitavecchia déversant chacun entre 3000 et 4000 passagers à 70 km de Rome. Je vous laisse calculer la quantité de bus nécessaires. Or tous ces croisièriste doivent voir en moins d'une journée l'essentiel de Rome à savoir le la fontaine de Trevi, le Colisée et le Vatican.

Cela c'est pour les rues. Pour voir les monuments y compris les églises il faut être patient, le plan vigipirate italien est actif. L'armée quadrille la ville et est postée aux endroits stratégique. Il y a partout (plus qu'à Paris) des portiques de sécurité.

La fontaine de Trevi dont le nettoyage vient de se terminer

La place d'Espagne

Et au loin le Vatican

Piazza del Popolo avec son obélisque égyptien déplacé du Cirque Maxime.

 La piazza San Ignazio et son église. Cette place servit de décor de théâtre. L'église est sans relief avec un plafond plat. Et pourtant impossible de s'en rendre compte grâce à un trompe l'œil magistral mais néanmoins baroque.

Une autre église particulière: le Panthéon. C'est le temple romain le mieux conservé de l'univers puisque depuis 125 malgré les tremblements de terre et grâce à un pape il n'a pas bougé.  L'Antiquité n'est jamais loin à Rome. Il est coiffé d'un dôme de 43 mètres de diamètre sur 43 mètres de haut avec un oculus sommital de 9 mètres.

La place Navonne épouse la forme d'un stade romain. En son centre trône un ouvrage monumental du Bernin: la fontaine des Quatre Fleuves. La dernière fois que nous étions venus, il y avait  un marché de Noël.

Santa Maria Magiorre: l'une des églises papales de Rome. Son campanile culmine à 75 mètres.

 Le Vatican c'est pas grand et c'est récent. A l'époque, c'est à dire avant le Pape était partout dans Rome, mais bon cela n'était plus possible avec la république italienne. Donc 20 hectares. Le centre du pouvoir catholique. Un lieu de pèlerinage très couru et en particulier ce weekend d'octobre où de nombreux saints furent canonisés. Par ailleurs le nouveau souverain pontife a aussi un sens du marketing en décrétant une année sainte exceptionnelle et en multipliant les audiences. Donc beaucoup de monde et nous étions contents d'avoir nos réservations pour les musées du Vatican.

Jusqu'à ce jour, je ne connaissais que la chapelle Sixtine de tous ces musées. L'avantage de prendre un guide est qu'il nous permet de découvrir les perles des collections.

De nombreuses copies romaines de bronzes grecs qui ont à leur tour inspiré Michel-Ange, le Bernin et bien d 'autre.

Laocoon et ses fils. L'original provenant du palais de Titus. Michel-Ange avait réussi à reconstituer le bras (longtemps perdu) et son mouvement uniquement par le dessin de la musculature du reste du corps. Un sacré anatomiste.

Le torse du Belvédère du Ier siècle qui inspira Michel-Ange pour ses peintures de la Chapelle Sixtine.

Une vasque de 4 mètres en un seul bloc de porphyre et des mosaïques représentant des combats contre des centaures.

Les plafonds des galeries qui mènent à la Chapelle Sixtine sont elles aussi faites de trompe-l'œil.

Une peinture monumentale de Raphaël: la Dispute du Saint Sacrement. L'artiste y a représenté les différents personnages sous les traits pour certains des ses amis comme Léonard de Vinci dans le rôle de Platon. On y voit aussi Michel-Ange et Rapha lui-même.

Bien sûr le plafond de la Chapelle Sixtine admirablement restauré. N'oublions pas que Michel-Ange a travaillé seul pour la réalisation. Allongé, il devait avoir le visage plein de peinture si je me réfère à mon expérience de la peinture des plafonds. Il s'agit d'une fresque; c'est à dire une peinture sur du plâtre pas encore sec (fresco) qui absorbe la peinture en profondeur rendant toute retouche impossible une fois le tout sec.

Saint Pierre de Rome. Comptez 30 minutes de queue s'il n'y a rien de spécial. Et pourtant il y a plus de portique de sécurité qu'à Orly.

L'intérieur: un gigantisme écrasant. Pour info les statues font 6 mètres de haut. L'Arc de Triomphe de la place de l'Etoile tiendrait sous la coupole.

Ca c'est les gaaardes suiiiiisses et leur pressinnnnggg. Ils sont suiiiiisses alleuuuumands.

Le soleil couchant dans les piliers de la place Saint Pierre donne une impression de transparence à la pierre.

Le fantôme c'est moi.