De Saint Pierre nous avons pris la route du sud. Entre Saint Pierre et Saint Philippe, il y a une heure de route et la latitude est presque la même. Il n'empêche au niveau de Saint Joseph c'est le point le plus au sud de tous les départements français. Il n'empêche aussi, le paysage n'a rien à voir avec le reste de l'île. Déjà la montagne a effacé la plaine côtière. Et la montagne c'est le volcan. Voila donc une région à la merci des forces telluriques. Heureusement "l'enclos" (le bassin de rétention) protège les populations quoique pas toujours. Les montagnes accumulent toute l'humidité océanique qui vient ici tout droit de l'antarctique. A part quelques îles australes peuplées de morses et de manchots, il n' y a rien pour arrêter les nuages ou la houle. C'est donc très chaud et très humides: développement de la forêt tropicale, l'une des rares forêt primaire.

Saint Philippe c'est le bout du monde en vrai. Gros chômage et pas d'activités. Nous avons été faire nos courses dans une supérette bien loin des standards européens. En fait cela sent la pauvreté.

Au départ de Saint Pierre nous pensions piqueniquer en cours de route. Nous sommes allés au marché pour le ravitaillement, mais il n'y avait que de l'artisanat malgache. Déception. Et puis le temps était maussade. Mais les locaux nous ont dit que cela allait s'améliorer. En cours de route la pluie s'est intensifiée. Passage au restaurant pour manger une rougaille. Après en guise d'amélioration, nous avons subi une pluie tropicale, une sorte de lâcher de baignoires qui a duré tout le reste de la journée et toute la nuit. Comme quoi les locaux aussi se trompent...

Indépendamment de cette très grosse pluie, la mer était démontée. Spectacle grandiose et inquiétant par la puissance des vagues. Le chalet que nous occupions était à 300 mètres de l'océan. Cependant régulièrement les objets vibraient comme si nous avions été au dessus d'une ligne de métro. Et dehors on entendait comme des Airbus dans le ciel. Mais non, tout cela n'est que le bruit des vagues.

Le long de la côte des pancartes mettent en garde contre les requins et les vagues. Je ne sais pas pour les requins mais les vagues....La taille de ces dernières était particulièrement impressionnante en raison d'un phénomène de forte houle. C'est semble-t-il fréquent en raison des tempêtes hivernales qui ont lieu à des milliers de kilomètres du côté de l'antarctique et qui envoient des trains de vagues.

Le sud c'est le pays du vacoa avec ses racines aériennes. Ce pseudo palmier alimente le marché local du panier typique de La Réunion. Mais il se mange aussi comme les palmiers (pardon les palmistes). Plantés au bord de l'océan, immergés dans la brume des vagues, ce sont une armée fantomatique.

Donc à  Saint Philippe pas grand chose à faire quand il pleut. Et quand il ne pleut pas on peut se tourner vers la forêt tropicale. Une visite intéressante dans une plantation forestière "Le jardin des parfums et des épices". Une promenade guidée et instructive où l'on découvre des dizaines de plantes qui pour nous parisiens sont surtout en poudre dans des petits pots de verre: vanille, cannelle, poivre, cacao, café, litchis.....

C'est à Saint Philippe qu'un esclave découvrit comment féconder la vanille.

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Dan'n tan Lontan 19 Allée des palmiers 97442 Saint-Philippe 

Chalets tout neufs dans un jardin tropical. Cuisine. Piscine. Très bon accueil.

http://www.dantanlontan.com/ti-kaz-fleurs/

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