Ca c'est son nom latin, mais avant du temps des Salyens c'était Glanon. C'était avant Saint Rémy de Provence.

Saint Rémy de Provence, c'est aussi le lieu d'internement volontaire de Van Gogh. Il y passa un an avant de passer quelques semaines à Auvers-sur-Oise.

Le site antique est tout près de l'asile où il était. Mais il ne se doutait pas qu'une ville antique se trouvait là.

Un paysage à la Van Gogh.

Depuis longtemps on connaissait le mausolée et l'arc de triomphe daté du règne d'Auguste. Construit pour célébrer la victoire sur les Gaules, il montre des groupe de gaulois enchaînés.

La ville de Glanum, fut découverte dans les années 1920. Elle épouse le paysage et profite des reliefs des Alpilles comme système défensif. Les gaulois vénèrent dans ce pays de rocailles une source sacrée. L'eau en Provence est un bien encore plus précieux du fait de la sécheresse.

L'influence architecturale de la Marseille la grecque se fait sentir. Mais en 90 av JC, les Romains battent les Salyens et modifie la ville à leur manière et la nomme Glanum.

Celle-ci se trouve sur la Via Domici qui relie l'Italie à l'Espagne. La ville se développe autour de son forum et devient capitale d'une civitas.

Tous cela s'arrête en 270 avec l'arrivée des barbares. Les blocs de pierre servent à construire des maisons à Saint Rémy de Provence. Le temps et le vent ensevelissent les ruines de la ville.

J'ai bien aimé cette visite. C'est un peu comme en Grèce (en beaucoup moins vieux) sur les sites archéologique. Mais en beaucoup moins loin. Dans le bâtiment d'entrée, des maquettes montre très bien l'évolution de la cité.

La partie la plus ancienne, où se trouve la source sacrée, voire miraculeurse. Les romains y mirent un temple herculéen et un autre à la gloire de Sylvain. On venait ici se faire soigner ses blessures et avec les thermes, c'était un peu un lieu de cure.

Important travail de restauration

Une maison avec l'atrium au milieu du péristyle.

Toujours à Versailles, tous les weekends d'été, les jardins sont animés par le spectacle des fontaines et des jets d'eaux tandis que la musique de Lully émerge des bosquets.

La mise en eau ds fontaines est un spectacle intéressant. Surtout quand on sait qu'il n'y a pas de source d'eau à Versailles. La Seine est loin et 140 mètres plus bas. Et pourtant tous ces jets d'eaux ont été implantés dès le règne de Louis XIV grâce à des travaux hydrauliques importants.

Pendant une quinzaine d'années, des ingénieurs, des entrepreneurs, des inventeurs construisirent des machines pour amener l'eau à Versailles et faire oublier l'affront de Vaux le Vicomte où Louis XIV avait vu de magnifique jeux d'eaux. On construisit des réservoirs et des moulins, on détourna les eaux de la Bièvre, on utilisa des étangs à 35 kilomètres de là, on inventa la machine de Marly pour remonter de l'eau de la Seine jusqu'à Versailles. On imagina de faire un canal depuis la Loire et on en commença un depuis l'Eure qui fut interrompu après 6000 morts de fièvre et la guerre.

A la fin du règne du Roi Soleil, on était capable d'envoyer environ 6000 mètre cube à l'heure pour la splendeur unique du spectacle.

Aujourd'hui même si les canalisations sont du XVIIème siècle, les 4000 mètres cube heure sont injectées par des pompes électriques. L'eau circulent en circuit fermé depuis le Grand Canal et c'est la pluie qui compense les pertes.

Après une matinée grise le beau temps est revenu sur le château du Roi Soleil. Je veux parler de Versailles. Comme ce n'est pas très loin de che moi, j'y vais de temps en temps pour faire le tour du Grand Canal (6 km de périmètre et 22 ha de surface). C'est une très belle piste d'envol pour les cygnes, visible surtout tôt le matin.

A l'heure où j'arrive de nombreux visiteurs, surtout étrangers picniquent. C'est raté pour les oiseaux. Après le tour du bassin, je vais dans les jardins et je combine deux évènements. Ce sont les Grandes Eaux Musicales comme tous les weekends d'été et l'exposition Kapoor qui défraye la chronique. Cinq œuvres monumentales pour célébrer le tricentenaire de la mort de Louis XIV. Pas sûr que le Roi Soleil apprécie beaucoup cette exposition.

Tout d'abord la plus imposante Dirty Corner. Certains y voient un vagin dans cette structure d'acier brute. Je n'ai sans doute pas tout compris de l'œuvre, mais cela me fait plus penser à une colonne à distiller venant de l'espace écrasée là, ou à un camion-citerne de Mad Max qui a raté un virage.

Un Maelström spectaculaire quoique petit. La pompe a cinquante mètre de là fait un sacré boucan. Les commentaires des touristes de passage étaient sur la notion de lavabo géant.

Ce Sectional Body est plus intéressant. Cela ressemble aux structures mathématiques où l'on est à la fois dehors et dedans. Pris sous certains angles, c'est très sexuel.

Le Sky Mirror fait penser à Tintin et le Temple du Soleil.

Côté convexe, je suis sur la photo, mais où?

Et côté ciel

Enfin Curve. Un miroir parfait qui fait réviser toutes les lois de l'optique. Au centre du côté concave, les personnages la tête en bas donnent l'impression d'être en 3D

Du côté convexe, le château ressemble au Colisée.

En fait c'est surtout la première œuvre que je n'aime  pas.