• En repartant d'Elafonissi nous traversons une dernière fois l'île pour faire étape à Réthimnon. Le lendemain nous avons avons l'avion à midi à Héraklion. Réthimnon n'a, mais c'est un avis personnel, pas le charme de Chania. Peut-être parce que le port vénitien n'est pas aussi beau que celui de Chania, peut-être parce qu'il y a une grande plage avec un front de mer moderne, peut-être parce que le seul minaret que nous ayons vu est consolidé par un très laid carcan d'acier. Cela dit la ville est loin d'être désagréable et nous y passons peu de temps. Comme je l'ai dit mon appareil photo a souffert du tonnerre de Zeus, aussi j'ai peu de photos de la petite promenade que nous avons fait dans la vieille ville avec plus de 35°C. La ville est aussi prisée des touristes que sa rivale, et les restaurants et bars branchés occupent tout le port. Ici les tables sont complétement au bord de l'eau. Et nous nous faisons accoster par tous les serveurs  car il faut passer au milieu des établissements pour se déplacer.

    Le soir nous mangeons dans un de ces restaurants. Le plus petit et le seul pour lequel les gens font la queue. Beaucoup de grecs attablés en plus des touristes. L'entreprise est familiale. La grand mère est aux fourneaux, le grand père qui ne parle que grec, joue du bouzouki et sert le raki. Ici pas de dessert, mais des mezze délicieux et offerts qui pourraient presque constituer le repas.

    Rethimnon

    La fontaine Rimondi de 1629

    Rethimnon

    RethimnonRethimnon

    RethimnonRethimnon

    Et voila, ici s'achève nos vacances crétoises. Le retour su Paris se fit sans problème et nous avons retrouvé la fraicheur, qui ne nous avait pas manqué. Malgré la crise, nous avons eu partout un excellent accueil. Des grecs nous ont même dit apprécier les français alors que les allemands sont plutôt critiqués. Cela provient certainement du fait que les français se déplacent beaucoup plus en voyageurs individuels et ont donc plus de contacts même fugaces avec les autochtones. La Crète, c'est toujours cette luminosité du sud et ces bougainvilliers colorés. C'est toujours évidemment cette mer transparente allant du bleu roi intense à la couleur turquoise. C'est toujours une faible pression touristique en dehors de la rue principale d'Héraklion, Réthimnon et Chania. C'est toujours un endroit où j'aime aller.

    ***************************************************Hébergement*******************************************************************************

    Atelier Frosso Cheimaras 25 Rethimno

    Chambre dans une vieille maison entièrement renovée. La décoration est celle d'une artiste. L'occupation des volumes a été optimisé. L'ensemble est très moderne et "design". Attention les chambres ne se trouvent pas à l'adresse indiquée mais dans Nikiforou Foka près de l'église. Au cœur de la vieille ville, dans le quartier piétonnier avec le matin réveil par les chants du pope. Ne jouez pas à OSS117.

    RéthimnonRéthimnon

    *********************************T************Restaurant************************************************************************************

    Taverne Knossos sur le vieux port

    Poissons et crustacés frais et cuisinés, salades imposantes

    http://frosso-bora.com/rooms/uk/home.html

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  • J"ai réussi à convaincre ma fille de faire la descente des gorges de Samaria. Sur le papier 16 kilomètres de descente. C'est une sortie que j'ai déjà faite quatre fois, il y a longtemps il est vrai.

    Sur les forums, il y a toujours beaucoup de questions sur cette randonnée réputée. Je vais donc essayer de donner des détails pratiques.

     Les gorges de Samaria sont dans le parc national du même nom où se situent les Montagnes Blanches (Lefka Ori) qui culminent à 2500 m. Samaria était un village dans un élargissement des gorges. A la création du parc en 1962, les habitants ont été expropriés. Le parc doit sa création à diverses espèces endémiques dont la Kri-kri.

    Nous avons fait la descente dans la journée au départ de Chania. Il faut partir du haut des gorges et descendre jusqu'à la mer. Autrement dit nous allons retraverser la Crète du nord au sud pour nous retrouver non loin de Fragokastello!!

    Départ en bus Ktel à 6h15. Début de la marche à 7h30. Durée de la descente 6 bonnes heures. Départ du bateau d'Agia Roumelli à 17h30. Correspondance en bus à Hora Sfakion à 18h30 (12€). Arrivée à Chania vers 20h. On peut acheter à Chania le billet de bus Hora Sfakion-Chania (18€). C'est plus simple que de l'acheter auprès des chauffeurs qui ne parlent pas forcément anglais.

    Il est impératif de partir tôt à cause du temps de descente et de la chaleur, même si dans les gorges cela reste raisonnable. Il est indispensable d'avoir des chaussures dignes de ce nom. Nous l'avons fait en baskets faute de chaussures de randonnée mieux appropriées et c'est limite. Le sentier est rarement tranquille. Au début des escaliers dont les pierres sont glissantes du fait des nombreux passages et après on est dans le lit du torrent (à sec) avec de nombreux galets.

    Il faut évidemment supporter la distance, ce qui n'est pas si évident quand la plage n'est pas le meilleur entrainement.

    Il vaut mieux emporter de l'eau mais sans se charger à l'extrême, car il y a de très nombreux point d'eau sur le parcours. Des toilettes à la turque régulièrement. Des extincteurs et stations anti-feu très fréquentes.

    Nous quittons l'hôtel à 5h30. Nous sommes à un quart d'heure de la gare routière. Chania a une vraie vie nocturne. Les bars et boîte de nuit sont pleins. Beaucoup de jeunes sur le port. Les employés nettoient les rues, les commerçants préparent leurs étalages de fruits et légumes, les restaurants se font livrer le poisson, les glaciers préparent leur marchandise. Il est 6h Chania s'éveille. Il fait déjà 25°C. La gare de bus est triste comme toutes les gare de bus. Des clubbeuses en talons compensées et robes longues fendues prennent le premier bus pour aller dormir, des employés attendent le transport qui les emmènera travailler. Les chiens dorment comme d'habitude.

    Samaria

    Et puis quelques sac-à-dos attendent le bus pour Samaria. Il y a 30 ans les bus grecs étaient folkloriques pour nous Français. Il fallait monter les sacs sur le toit en priant qu'ils soient là à l'arrivée. C'était l'émeute pour monter dedans, car pas toujours de place. Le chauffeur distribuait des sacs vomitifs. Et bien sûr pas de climatisation. Je me souviens que pour Samaria, ils y avait plusieurs bus plus petits qui faisaient vraiment la course dans la montagne sur une route étroite et sans parapet. Aujourd'hui les cars sont modernes, climatisés avec la vidéo. Les routes sont neuves et larges.

    A l'arrivée en haut des gorges, il est tôt. La température est presque fraiche. C'est très agréable.

    Maintenant l'entrée du parc est payant (5€). Le ticket est contrôlé à la sortie.

    Le début descend beaucoup sur 3-4 kilomètres.

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    Nous arrivons au village abandonné de Samaria. Le village est inhabité, mais tout a été entretenu. On fait une halte. Deux Kri-kri attendent les touristes dans l'espoir d'avoir de la nourriture facile. Ces chèvres crétoises occupaient toute l'ile bien avant l'antiquité. Elles ressemblent au mouflon et sont aussi discrètes. Ce sont des chèvres domestiques redevenues sauvages 5000 ans avant JC. Le PN de Samaria les a sauvées de l'extinction et du croisement avec les chèvres domestiques qui finissent souvent en excellents ragoûts. Grâce à ces deux effrontées nous pouvons admirer ces animaux totalement invisibles autrement.

    SamariaSamariaSamariaSamaria

     

    Les gorges de Samaria commencent un peu plus loin.

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  • A partir de l'ancien village de Samaria on entre véritablement dans les gorges. Le chemin emprunte une partie du lit du torrent. Les parois se rapprochent. A la sortie des gorges le passage ne fera pas plus de 3 mètres. Les gorges ont 200 à 300 mètres de hauteur. On lit sur les bords les traces monumentales de l'érosion, et il n'y a pas eu de glaciers ici. La fatigue commence à se faire sentir. L'heure avançant et l'altitude étant proche de celle de la mer, la température monte rapidement. Suivant leur exposition la roche renvoit de la chaleur ou paradoxalement de la fraicheur.

    Samaria suite

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    Après le couloir de fin, il faut regagner le port, soit encore 4 bons kilomètres, à la mi-journée. Mais le temps a passé et maintenant à la sortie des gorges, un marchand de jus d'orange frais s'est installé. Une deuxième surprise est qu'il est maintenant possible moyennant une modeste somme de prendre une navette jusqu'à la mer. C'est bien agréable, car j'ai des souvenirs pénible.de cette partie du parcours. Arrivés à Agia Roumelli, nous nous attablons à la taverne près du port. C'est l'une des rare fois où il n'y aura ni dessert, ni raki offert. Après, il faut attendre le bateau. Evidemment la baignade nous attends. Le sable est brulant et la mer de Lybie toujours aussi chaude.

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     A l'arrivée, le bus sera retardé par une manifestation contre l'austérité. Nous sommes en Grèce.

    Et nous retrouvons Chania toujours aussi animé.

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