Après avoir vu un film très nul dans un cinéma des Champs Elysées, je suis reparti à pied. Je voulais revoir une petite place dans le 6ème. Coincée en gros entre l'Institut et Saint Germain des Prés, la rue Furstenberg, dont une partie à la forme d'une place, est, au centre de Paris, d'un calme absolu. La circulation automobile est quasiment impossible. C'est parait-il un des endroits les plus chers de Paris. Delacroix y avait un atelier et la Maison du Chou (à la crème) permet de déguster une excellente pâtisserie.

Au bout de la rue l'emplacement de l'ancienne abbaye de Saint Germain des Prés. Le bâtiment actuel date du XVIème siècle.

Après avoir mangé mon chou je suis reparti vers la Seine. Je l'ai traversée  sur le Pont des Arts. Les parapets sont couverts de cadenas (d'amoureux). Les vendeurs à la sauvette de cadenas ont de nombreux clients parmi les touristes. Régulièrement les cadenas sont enlevés car il y en a beaucoup. Cela ne va sans doute pas s'améliorer car le film Insaisissable, montre cette carte postale de Paris. J'ai lu qu'un matin la plupart avez été volés.

De retour sur la rive droite, je suis tombé sur Paris Plage. C'est la première fois que j'ai l'occasion de voir cette opération si polémique. La plage est plutôt belle. Le sable est propre avec une belle épaisseur. Des brumisateurs et cabines sont à disposition. Certains jouent à la pétanque, la ville de Paris distribue de l'eau gazeuse. Tout y est: les transat et les parasols, les maillots de bain et les chapeaux. Les enfants sont ravis et font des pâtés. Ce n'est pas surpeuplé et très détendu. C'est certainement mieux que sur certaines côtes. Mais il manque la mer. Ici la plage, mais pas la baignade.

La place de l'Hôtel de Ville transformée en stade de beach volley (il y a deux mois c'était un terrain de tennis, et à Noël une patinoire).

Ce matin j'ai fait une tentative pour visiter la Tour Saint-Jacques. J'essaierai une autre fois car il n'y avait plus de place. Je me suis rabattu sur les tours de Notre-Dame.

J'ai donc fait une visite que jamais un parisien ne fait. Comme je ne suis plus tout à fait parisien depuis quelques mois, c'est un endroit où je puis aller. Tout d'abord, il faut faire une heure de queue à l'ouverture. C'est sans doute pour cela que les parisiens se contentent d'aller à l'intérieur de la cathédrale. Puis on commence à monter jusqu'aux guichets dans la salle haute.

Ensuite c'est une succession d'escaliers en colimaçon. Il y a en tout 400 marches pour arriver en haut de la tour droite. Avant d'atteindre le toit du beffroi, on longe une galerie d'où l'on peut voir de près les chimères de Notre-Dame. La première c'est le Stryge qui a inspiré Disney. Mais il y en a un grand nombre qui observent la ville et qui sont plutôt inquiétantes. Ces monstres sont uniquement là pour décorer et non pas de fonctions comme les gargouilles qui servent d'évacuation de l'eau de pluie.

Toute la visite se fait à l'intérieur d'une cage. Certainement depuis que des touristes se sont suicidés. Ce fait est repris au début d'Amélie Poulain.

Malheureusement cette année, il est impossible de voir les cloches. Cela aurait fait une belle liaison avec Villedieu-les-Poêles.

 Arrivé en haut, c'est sans doute une des plus belle vue de Paris. Vous reconnaitrez aisément les différents monuments.

Et les gargouilles depuis 850 ans voient couler la Seine et l'agitation parisienne.

Non loin de Padirac, un au lieu touristique: Rocamadour. Accrochée à une falaise, des maisons moyenâgeuses. Certaines sont intégrées à la paroi. Beaucoup de visiteurs pour voir ce très joli site. Mais peu d'étrangers, en tout cas beaucoup moins qu'au Mont-Saint-Michel. En effet, si on ne peut comparer les deux sites du fait même de leur situation, une fois dans la rue "principale" de Rocamadour, on retrouve les boutiques pour touristes dans de très belles vieilles maisons. Une foule analogue et les créperies sont remplacées par des marchands de glaces. Car il y fait chaud au mois d'août.

Rocamadour est construit autour d'un sanctuaire. Une vierge noire du XIIème siècle est dans la chapelle Notre-Dame. Elle réalise de nombreuses guérisons dont celle de Jacques Cartier alors au Québec. Plus généralement elle sauve les marins. Roland aurait gagné le lancer d'épée en envoyant la sienne depuis Roncevaux se planter dans la falaise. A l'époque on n'appelait pas cela encore le buzz, mais les pèlerins affluèrent et permirent à cette petite citée, perdue sur le bord du causse de prospérer longtemps. Aujourd'hui, les touristes sont les pélerins modernes et vont où c'est très beau.